Villes fantômes

Les trois ruées vers l’or de la Nouvelle-Écosse ont entraîné la création de nouvelles localités de Canso à Yarmouth, le long d’une bande de 300 kilomètres de gîtes aurifères riches appelés la zone de Meguma. Des villages ont surgi ici et là dans la forêt ainsi que le long du littoral, sous l’impulsion de l’activité minière.

Dernier bocard du district aurifère d’Oldham, 1953.
Photographie d’E.G.L. Wetmore. Collection photographique de Gestion des archives et des documents de la Nouvelle-Écosse : Lieux - Oldham.
Villes fantômes
Au fur et à mesure que l’extraction de l’or a connu son apogée et a décliné au cours des 19e et 20e siècles, les villes minières ont fait de même. Au début du 20e siècle, de nombreux mineurs sont partis travailler dans les mines d’or et d’argent d’endroits tels que Timmins et Cobalt en Ontario lorsque les mines de la Nouvelle-Écosse ont fermé. Ceux qui sont demeurés dans les localités néo-écossaises pendant les périodes de ralentissement se sont retrouvés isolés. Par exemple, en 1919, seulement huit hommes travaillaient dans les mines Caribou, qui ont fermé en 1925.

Goldenville, 1986 par Joseph Purcell.
MOI: I95.86.7
À Goldenville, l’une des villes champignons les plus célèbres de la ruée vers l’or, 2 000 travailleurs travaillaient jadis dans les mines, 19 sociétés étaient actives et la population de la localité avait franchi le cap des 3 000 habitants. En 1871, seulement six de ces sociétés minières étaient encore en activité. En 1872, la production chuta substantiellement. En 1950, l’extraction minière avait cessé depuis longtemps et seulement une cinquantaine de résidents demeuraient dans la région.

Ruines d’anciennes installations d’extraction d’or à Goldenville, N.-É.
Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse.
Aujourd’hui, comme dans nombre d’autres régions de la Nouvelle-Écosse, le paysage abandonné de Goldenville présente toujours des traces du passé animé de l’extraction de l’or.